Nightmare Agency: Séance 1


Cher journal,

J'écris ces quelques lignes au cas ou il m'arriverait quelque chose. Je vais essayer de reprendre depuis le début. Je me nomme Laurent de Saint Yves. Je pousse mes premiers cris et passe mon enfance à San Francisco, jusqu'en 1906 ou, sur le chemin de retour de l'école, un puissant séisme emporte pas moins de 28 000 habitations, provoquant la mort de mes parents par la même occasion.

Héritant de la fortune familiale, je suis alors recueilli par une vieille dame d'origine chinoise qui fut par le passée, employé par ma famille. Au fur et à mesure des années, elle m'apprendra à communiquer avec l'Au-delà. Durant ma jeunesse, j'arpente plusieurs cabinets d'occultisme de la côte Ouest afin de me perfectionner dans ce domaine. Et c'est tout naturellement qu'en 1917, j'entreprends d'ouvrir mon propre cabinet de parapsychologie dans le North End ou rapidement, je deviens la coqueluche de toute la bourgeoisie Bostonienne.

C'est également à ce moment que je fais la connaissance de Mme Wang, voyante de profession ayant pignon sur rue avec sa boutique, "La Mandragore". Récemment, je publie mon premier ouvrage "Surnaturel et Quotidien".

Il y a deux jours, j'ai la chance d'être interviewé par un journaliste du célèbre Boston Globe sur mon activité. Mme Wang est bien entendue présente, comme à son accoutumée. Passé les questions d'usages, cette dernière m'a fortement mise mal à l'aise devant M Rice, en s'exprimant à voix haute sur un pseudo rêve qu'elle aurait fait: la ville de Boston réduit en cendre dans un gigantesque incendie ayant débuté par le collègue St Francis. Naturellement, notre hôte, devenu livide, à repris sa sacoche, et déguerpis rapidement, me promettant un article pour le moins, sensationnel.

Là où cela devient réellement suspect est que le soir même, je fis ce même rêve, en tout point semblable à ce qu'avait exprimé Mme Wang, me réveillant en sursaut au beau milieu de la nuit. Le matin même, je décidai de faire quelques recherches dans les coupures de presse, une mauvaise intuition persistant depuis la veille. Bien m'en fasse, il apparut qu'en 1918, le 21 Mars exactement, le collègue fut fermé pour cause de méningite, provoquant la mort de 10 étudiants.

Rien à voir avec le feu me direz-vous. Mais le 02 Décembre de la même année, j'appris qu’un début d'incendie s’est déclaré dans ce même collège. Les pompiers de l'époque, retrouvèrent 2 personnes carbonisées, à priori des clochards qui auraient voulu de réchauffer. Pour le coup, ils ont été servis.

Mme Wang m'avait donnée rendez vous dans un bar près des docks, une sorte de bouge mal famée où se propageait une odeur de whisky frelaté. Malgré la prohibition, des bouteilles distillées avec plus ou moins de succès circulaient toujours librement. C'est alors que tout bascula. Je vis se précipiter rapidement 3 hommes vers les commodités dont au moins deux qui dénotaient franchement avec l'endroit.

Piquée par la curiosité, je leur emboitais le pas quelques minutes plus tard, pour découvrir étendu sur le sol, inconscient, un homme à la mine patibulaire. Un autre au dessus de lui, tentant de le réanimer. Ce dernier ressemblait plus à un quelqu'un de ma condition, avec comme seule distinction une canne à ses cotés. Le troisième homme s'étant volatilisé par la porte arrière de l'établissement.

En engageant la conversation, j'appris que la personne se nommait Jason Mullyson, professeur d'université, qui était en charge de retrouver des plans du quartier Ouest de la ville, récemment dérobés. L'homme à terre, venait tout juste de reprendre ses esprits. Un certain Chuck, une sorte de détective privé, mafieux, je ne serais dire au passé douteux. Je doute encore aujourd'hui de ces réelles intentions pour être honnête, mais il était semble t’il à la poursuite de Théobald Rufus Caine, quand il s’est effondré. De part ma mémoire M Caine est architecte de profession, ayant bâti...le collège St Francis. Etrange coïncidence me direz-vous.

Après consultation, nous avons décidé d'opérer ensemble et de nous rendre au domicile de ce fameux "Caine", situé en centre ville, à quelques encablures de mon cabinet. N'ayant aucune réponse, Chuck décida de fracturer la porte de son appartement, et avons fouillé les différentes pièces pour finalement tomber sur un acte de propriété datant de 1692 au nom d'Abigail Lannmondt. La demeure était située sur les hauteurs de Gallows Hill, dans la banlieue de Boston.




Dans la bibliothèque du séjour, plusieurs ouvrages traitant d'occultisme, dont un attira particulièrement mon attention: Le Culte des Sorcières en Europe Occidentale, traitant de sorcellerie au XIème siècle.

Que pouvait bien faire un architecte avec de tels ouvrages ?

Nous avons par la suite, décidé d'investiguer un peu plus sur cette demeure. Après quelques recherches au sein de la bibliothèque, il s'avère que cette place a été le lieu de multiples pendaisons de sorcières au XVII siècles.




 
Concernant Abigail, une coupure de presse datant de 1694 en faisait écho:

 
Elle s'en échappera mystérieusement sans laisser de traces...
En 1694 toujours, la demeure sera complètement incendiée...


Après ses événements pour le moins troublant, nous décidâmes de nous rendre directement au collège St Francis. La bâtisse bien qu'à l'abandon, tenait toujours debout, l'incendie ayant ravagé uniquement le cœur de l'édifice.



Après exploration nous avons finalement trouvé un conduit d'égout donnant dans les profondeurs. Armée de lampes électriques, nous avons suivi un tunnel entremêlé de caisses d'alcools, repaire plus que probable de trafiquant.



Du bruit attira cependant mon attention dans le recoin d'une pièce. Un homme, recroquevillé, gesticulant de façon saccadé, nous regardait fixement. Ce n'était autre que Théobald Rufus Caine. Au moment d'engager la conversation, un flot de liquide verdâtre sorti de sa bouche et vint m'atteindre au visage, m'arrachant par la même, un cri de douleur. Mes yeux me brulaient, me piquaient, et je ne pouvais malheureusement rien faire contre, si ce n'est que de rouler à terre. Ma santé mentale commençant à défaillir. Le professeur vint me porter secours en m'aspergeant d'eau afin de soulager provisoirement ma douleur.

Chuck, quant à lui, dégaina son pistolet et logea une balle dans la jambe du forcené. C'est à ce moment que nous vîmes que ce dernier se tenait au centre d'un pentacle tracé au sol. Il semblait de pas pouvoir en sortir. Le professeur lui saisit les membres pour le projeter hors du cercle, tandis ce que tentait d'effacer ce symbole cabalistique en le recouvrant de terre. Ca eu l'air de fonctionner, le pauvre être se tordant de douleur pour finalement perdre connaissance. Le charme était rompu.
A son réveil, il semblait être une autre personne, divaguant, en n’ayant plus aucun souvenir.

C'est à ce moment que la police fit son apparition. Nous furent tous emmené au poste afin de répondre à quelques questions, comme ils disent dans leur jargon. Bien entendu, nous avons inventé un prétexte pour justifier de notre présence dans les sous sol d'un collège désaffecté et en aucun cas dévoilé cette chasse aux sorcières et rêves prémonitoires...

Théobald quant à lui, au vue des incohérences dans ces propos fut placé à l'Asile d'Arkham.

Le lendemain, nous faisions indirectement la une du Boston Globe...









Plusieurs questions restent à ce jour sans réponse.
  • Pourquoi Caine a t'il dérobé les plans du quartier ouest de la ville, ou se trouve le collègue St Francis ? Est il réellement en cause ?
  • Qu'a t'il pu découvrir sur Gallows Hill, et comment ce dernier s'est il retrouvé au centre d'un pentacle, comme possédé ? 


Les différentes coupures de presse récupérées


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